Thursday, December 3, 2009

A Secret Weapon of the CIA Causes Heart Attacks


Top Secret Lethal Weapon
A Secret Weapon of the CIA Causes Heart Attacks

http://rense.com/general89/50s.htm

http://www.truthout.org/details-british-residents-brutal-torture-cia-officers-released56831

A top secret lethal weapon of the CIA is used for conducting clandestine assassinations without leaving a trace of evidence. This specially designed secret weapon is a pistol which shoots a small poison dart to cause a heart attack, as explained in Congressional testimony in a short video clip from a powerful documentary on the CIA. By educating ourselves and others on vitally important matters like this, we can build a brighter future for us all.

The dart from this secret CIA weapon penetrates clothing and leaves nothing but a tiny red dot on the skin. On penetration of the deadly dart, the individual targeted for assassination may feel as if bitten by a mosquito, or they may not feel anything at all. The poisonous dart completely disintegrates upon entering the target.

The lethal poison then rapidly enters the bloodstream causing a heart attack. Once the damage is done, the poison denatures quickly, so that an autopsy is very unlikely to detect that the heart attack resulted from anything other than natural causes. Sounds like the perfect James Bond weapon, doesn't it? Yet all of this is verifiable in Congressional testimony.

http://newhk.blogspot.com/2008/12/uniiic-ii-report-revisited.html

The astonishing information about this secret weapon of the CIA comes from U.S. Senate testimony in 1975 on rogue activities of the CIA. This weapon is only one of many James Bond-like discoveries of the Church Committee hearings, officially known as the United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities.

Could this or a similar secret weapon have been used, for instance, in the death of 52-year-old Mark Pittman, a reporter who predicted the financial crisis and exposed Federal Reserve misdoings? Pittman, whose fight to open the Federal Reserve to more scrutiny led Bloomberg News to sue the central bank and win, died of a heart attack on Nov. 25, 2009. How many other alleged heart attacks may have been secret political assassinations?

http://www.srpska-mreza.com/nwo/Zepezauer.html

Watch the one-minute video at this link for the description of a former CIA secretary and Congressional testimony on this top secret weapon. To watch the revealing 45-minute documentary from which the above clip was taken, click here. In this riveting exposé, five former CIA agents describe how their initial pride and enthusiasm at serving their nation turned to anguish and remorse, as they realized that they were actually subverting democracy and killing innocent civilians all in the name "national security" and promoting foreign policy agendas.

The above-mentioned testimony is from 1975, several decades ago. With the ensuing leaps in technological capability, just imagine what kinds of secret weapons for assassination have been developed since. There is good evidence that technology has even been developed to cause strong suicidal feelings in a targeted person. For more on this, read powerful information on nonlethal weapons at this link.

Saturday, June 6, 2009

QUELQUES OFFICIERS AFRO-AMERICAINS AU SEIN DE LA DIRECTION DES OPERATIONS DE LA CIA


QUELQUES OFFICIERS AFRO-AMERICAINS AU SEIN DE LA DIRECTION DES OPERATIONS DE LA CIA

George Edward HOCKER Jr


George HOCKER rejoint la CIA vers 1958, à vingt ans, alors que certains états de l’union empêchent encore leurs citoyens de race noire de voter.

La CIA et singulièrement sa Direction des Opérations (DO) est alors -à l’image des USA- encore largement dominée par une élite masculine blanche protestante issue des classes les plus favorisées de la cote est. HOCKER est noir adventiste et originaire de la cote ouest.

On peut supposer que vu son jeune âge ll ne fait son entrée à la DO que vers 1965. Son honnête carrière d’officier traitant va débuter en Afrique en 1967. Les officiers noirs fort rares sont alors prioritairement affectés en Afrique. Cette tendance nous le verrons perdure encore de nos jours.

HOCKER sera à Nairobi de 1967 à 1969 puis à Lagos de 1971 à 1975 puis en tant que CoS à Ouagadougou de 75 à 78.

Il sera ainsi en poste dans une demi-douzaine de pays sur une période de quinze ans puis au quartier général de Langley. De 1989 à sa retraite en janvier 1992 il fut officier de liaison de la CIA auprès de la DEA.

Il fut l’un des premiers noirs à intégrer le Senior Intelligence Service –l’élite des services de renseignements- au titre de la DO. Il quitte la CIA avec un grade civil équivalent à celui d’un général de brigade.


Michael Louis SHANKLIN



Né en 1943 et élevé dans le ghetto noir de Watts à Los Angeles -théâtre en 1965 de terribles émeutes raciales- Michael SHANKLIN rejoignit le corps des marines ou il connut le feu au Vietnam et y atteignit le grade de Major.

Il rejoint l’agence en 1982 en tant que case officer. Il est « naturellement » affecté en Afrique et d’abord au Soudan au milieu des années 80 sous les ordres de Milton BEARDEN.

Les postes à risques s’enchainent ensuite du Tchad en guerre à l’Algérie pro soviétique puis à la Jordanie.

Il devient adjoint au chef de la station de Mogadiscio en Somalie en 1990 alors que le régime du dictateur Siad BARRE est à l’agonie face aux coups de boutoirs des milices du Général Mohamed Farah AIDEED et que le pays s’enfonce lentement dans le chaos de la guerre civile.

C’est lors de ce séjour que SHANKLIN cultiva puis recruta un jeune –mais déjà riche- homme d’affaires et chef de guerre du nord de Mogadiscio qui grâce à ses connections devint la principale source humaine de la CIA sur la guerre civile somalienne. Bien que les Etats-Unis de BUSH père n’ai pas pris position dans cette guerre il convenait d’avoir le maximum d’informations sur cette situation.

La relation forgé par SHANKLIN avec cet “atout” fut tellement profonde que celui-ci lui présenta sa compagne Stefania PACE un médecin italien travaillant pour une organisation humanitaire en Somalie.

SHANKLIN fut contraint de quitter la Somalie en janvier 1991 quand l’ambassade des USA fut fermée
à la suite de la chute de BARRE et du début des affrontements entre les factions de la rébellion. Il faut noter ici qu’il fut l’un des derniers a décoller en hélicoptère de l’ambassade sous le feu des rebelles, car il fut chargé de rattraper la gaffe de son chef de station en récupérant du matériel et des documents confidentiels oublié dans la panique dans son logement de fonction.

Après CINQ JOURS au quartier général de Langley il fut envoyé dans le Golfe pour des opérations de soutien aux troupes de la coalition.

Puis, pendant 1 an, il est Chef de Station au Libéria un autre pays africain en guerre civile.

A son retour à l’automne 1992 -et à sa demande- il est affecté à Londres en tant qu’officier de liaison avec le MI6.

Mais la situation somalienne le rattrape. Il est en effet désigné dès décembre 92 –sous le nom de code de CONDOR- comme chef du détachement de la CIA chargé de protéger et de préparer le débarquement d’une division de marines décidé par BUSH père.Il s’appuya dans cette opération sur la logistique de son agent principal.


Il fut notamment à l’origine du renseignement menant à l’arrestation d’Osman ATTO le trésorier d’AIDEED. Il fut aussi impliqué dans une tentative de capture d’AIDEED grâce à une balise radio dissimulés –par l’Office of Technical Services- dans une canne en ivoire qui devait lui être remise.

Après la mort tragique de son agent principal et la défaite américaine du 4 octobre 1993 il quitte la Somalie et retrouve son poste à Londres. En 1994 il reçoit des mains de John DEUTCH DCI à l’époque une intelligence star pour bravoure en Somalie. Il finira sa carrière comme haut responsables de la DO lors du déploiement américain en Bosnie.

Mais c’est surtout suite à la paranoïa qui s’est emparé de l’agence après les scandales AMES et NICHOLSON que SHANKLIN sera remercié. Il a en effet entamé une liaison intime avec Stefania PACE (citoyenne italienne) ce qui est en contravention avec les règles de l’agence. Il choisira la femme qu’il aime et qu’il finira par épouser

plutôt qu’une carrière prometteuse dans le renseignement américain.



William M PHILLIPS



Bill PHILLIPS a lui aussi connu une carrière couronnée de succès qui l’a mené aux sommets dans tout les sens du terme. Ce natif de Chicago en 1951 séjourne dans son enfance en Arkansas, ce qui explique son amour pour l’ouest américain.

Ses parents, des professeurs d’université sont affectés au Pakistan au milieu des années 60 et le jeune William qui les a suivis découvre alors la diversité culturelle du monde, hors des USA.

Cette expérience marquante, alliée à sa condition d’homme noir dans une élite américaine encore majoritairement blanche à l’époque, lui enseigne l’humilité et l’ouverture d’esprit face aux autres cultures. Ces qualités s’avéreront particulièrement utile dans sa future carrière en postes extérieurs pour la CIA. Il rejoint en effet la DO de la CIA en 1980 et sera ultérieurement affecté notamment en Turquie au Pakistan, en Iran (sans couverture diplomatique) et en Jamaïque, ou il remplace, en tant que chef de station, Janine BROOKNER à la suite de son départ mouvementé en 1991.

En 2003 il arrive, accompagné de son épouse Linda HALL –elle aussi fonctionnaire de la CIA- pour devenir chef de station dans le deuxième pays le plus peuplé de la terre.

L’Inde qui est en outre une puissance nucléaire, est à la lisière d’une région qui à la suite du 11 septembre est devenu cruciale pour la politique étrangère et militaire américaine et donc pour la CIA. En d’autre termes PHILLIPS a non seulement fait ses preuves en tant qu’officier traitant mais aussi en tant que superviseur (recrutement et/ou traitement de sources importantes, prise de risque pondérée) et se voit donc, a l’évidence, attribuer ce poste en récompense de services éminents rendus à l’agence.

En 2004 (et même si il est impossible de dire si c’est dans le cadre de ses fonctions), ce bouddhiste convaincu a le bonheur de rencontrer, en audience privée, le Dalai Lama en Inde.

En juin 2005 à l’âge de 54 ans Il quitte l’Inde et la CIA et rejoint dès août le Laboratoire National de recherches atomiques de Los Alamos en tant que Directeur de la Sécurité.




Melvin Leon GAMBLE




Melvin GAMBLE rejoint la Division Afrique (quelle surprise !!) de la DO au début des années 70.

Et après des affectations successives au Nigéria au Kenya et au Libéria il est nommé chef de station au Burkina Faso, lointain successeur de HOCKER. Cette nomination s’effectue probablement aux alentours de 1990, car, à la suite de coupes budgétaires effectuées en 1994 plusieurs stations de la CIA en Afrique -dont celle d’Ouagadougou- considérés comme inutiles sont fermées.

Lors de ses affectations ultérieures en centrale il s’impose comme un spécialiste des affaires africaines auprès des interlocuteurs traditionnels de l’agence que sont le NSC le Pentagone et le Département d’Etat. Son témoignage notamment sur le génocide rwandais de 1994 fourmillerait , à cet égard, surement de détails inédits et potentiellement explosifs pour les puissances occidentales.

En 1999 on le retrouve conseiller pour la coordination au sein de l’ambassade des Etats-Unis à Prétoria. Il est en fait, pour son cinquième séjour en Afrique, le Chef de la station de la CIA dans ce pays qui vient d’élire son deuxième président noir Thabo MBEKI.

Ce passionné de moto et d’automobiles anciennes rejoint en 2002 le quartier général de Langley ou il est successivement nommé chef de la Division Afrique puis Adjoint au chef de la Division Europe du NCS. C’est, en l’état actuel de mes recherches, le premier officier noir à atteindre le niveau de chef de division. Rappelons pour mémoires que ceux-ci étaient, à la fin des années 80 surnommés les « barons ». Il prend, en 2008, une retraite mérité.




Jeffrey Alexander STERLING




Né en 1968 et Élevé à Cape Girardeau, Missouri Jeffrey STERLING , le plus jeune d’une fratrie de six, est le seul membre de sa famille à aller à l’université.

Après avoir obtenu son diplôme de la Millikin University à Decatur, en Illinois, il obtient un diplôme en droit de la Washington University de St. Louis. Après avoir répondu à une annonce de la Central Intelligence Agency, il est embauché en 1993.

En Décembre 1994, il achève sa formation à Camp Perry pour devenir officier traitant et en Janvier 1995 rejoint L’Iran Task Force ou, selon ses dires, il y est le seul officier noir sur 20 à 30 membres.

Dans cette unité, il sillonne l’Afrique et l’Europe pour travailler avec des agents iraniens.

Après une formation en farsi, suivie d'une autre période, au siège et alors qu'il est passé par un divorce, M. Sterling est envoyé à Bonn, en Septembre 1997.

Affecté au recrutement d'agents iraniens, il déclara plus tard que ses efforts pour rencontrer notamment des diplomates perses ont été entravés en raison de sa "couverture". Il est en effet obligé de se faire passer pour un officier logisticien de l’armée américaine. Malgré ses demandes répétées a ses supérieurs, ceux-ci auraient semble t il toujours refusé de lui accorder une couverture de diplomate mieux a même de lui permettre de circuler parmi les fonctionnaires étrangers.

Si il a géré un ou deux agents en Allemagne, il ne fut jamais autorisé à en recruter de nouveaux.

Lors d’une rencontre avec ses supérieurs en Novembre 1997, Ceux-ci lui auraient déclaré que son apparence (sa peau noire) était l’obstacle principal à cette autorisation de recrutement. Il exige et obtient alors son transfert hors d’Allemagne.

Après presque un an à la division de contre-prolifération, Sterling est transféré à la station de New York en Janvier 1999, où il est de nouveau le seul officier traitant noir. Cette station est dirigé par David COHEN jusqu'à 2000 puis par Mary Margaret GRAHAM jusqu’a 2003.

Il est de nouveau assigné au traitement et au recrutement de sources iraniennes et reçoit en Septembre 1999 une évaluation positive dans ces fonctions.

Mais peu de temps après les responsables de la station de New York lui reproche son incapacité à recruter des sources iraniennes. Sterling met de nouveau en avant sa couverture inadéquate et le nouveau rejet d’attribution d’une couverture de diplomate.

En avril 2000, ses supérieurs hiérarchiques lui impose un délai de deux mois pour commencer à recruter trois nouveaux espions, et avoir trois rencontres avec chacun sous peine d’être contraint de quitter la station.

Sterling déclare avoir rejeté cette date butoir irréaliste et injuste. Il affirme que ces collègues traitants blancs ont eu systématiquement plus de temps pour répondre à des normes moins exigeantes. Il dépose alors une plainte auprès du bureau de l'égalité des chances de l'agence mais est rapidement informé qu'il serait soumis à une enquête de sécurité deux ans avant la date normale.

En août 2000, M. Sterling est forcé de quitter la station de New York et en Mars 2001est suspendu de ses fonctions. Il affirme avoir été congédié pour avoir refusé une affectation à la Iran Task Force, l’agence affirmant qu’il a refusé d’autre postes proposés. il est finalement licencié en octobre, 1 mois après les attentats de New York et Washington.

Le procès qu’il a intenté contre la CIA et 10 de ses employés pour discrimination raciale n’est jamais allé au bout car les juges ont considéré que cette action pouvait dévoiler les méthodes de l’agence. La cour suprême a confirmé ce jugement en 2006.

STERLING est retourné à St LOUIS ou il est aujourd’hui enquêteur pour une compagnie d’assurance.




Andrew M. WARREN



Andrew M. WARREN a grandi dans une ferme à Chesapeake en Virginie.

Après une licence à la Norfolk State University et un DEA d’histoire du Moyen orient et d’arabe à l’université d’Indiana il rejoint la NSA ou ses talents linguistiques ont surement été appréciés.

En 1997 la CIA recrute ce géant de 1m90 ceinture noire de karaté, et après une année de formation il est affecté, en tant qu’officier traitant (case officer) sans surprise, à la division Moyen Orient de la DO alors dirigée par Stephen W. RICHTER. Il en profite pour voyager dans son domaine géographique qui s’étend des cotes atlantiques du Maroc aux confins de l’Inde et de la Birmanie.

En 1999 son premier poste extérieur est le Koweït ou il travaille sous couverture diplomatique (probablement deuxième ou troisième secrétaire) à l’ambassade américaine très certainement en direction de l’Irak qui n’a jamais quitté les radars de la CIA depuis 1991.

A son retour du golfe et après avoir commis un roman qui connut un petit succès d’estime, il quitte la CIA pour céder aux sirènes du privé. Il intègre une société financière à New-York. Et c’est des fenêtres de son bureau qu’il assiste à l’effondrement des tours du WTC le 11 septembre 2001.

Dans un élan patriotique il rejoint de nouveau les services opérationnels de la CIA. Il y est accueilli à bras ouverts non seulement en tant que linguiste arabe avec une expérience à l’étranger mais aussi en tant qu’homme noir converti à l’Islam. A l’heure de la guerre globale contre le terrorisme islamiste ce profil est l’un des plus recherchés par l’agence. Il lui permet de se fondre naturellement dans la foule arabe et d’accéder plus facilement a une mosquée voire à une madrassa.

Il est rapidement affecté à la station de Kaboul. Il effectue ensuite jusqu'à 2007 un séjour au Caire.

En tant qu’OT dans cette région il a, semble-t-il rapidement appris l’importance du sexe dans le recrutement de sources. Ils sembleraient que, non content de les inviter dans des strip clubs, ils accompagnaient ses recrues potentielles dans des visites discrètes qu’il finançait sur fonds secrets, dans des maisons de tolérance.

Ces méthodes et son profil décrit plus haut lui valent plusieurs récompenses et promotions et une ascension rapide de sa carrière. A tel point qu’en avril 2007, à 40 ans, cette « étoile montante » devient Chef de Station à Alger. Cette station est prioritairement chargée du suivi des activités du groupe Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Ce groupe, auteur de plusieurs attentats meurtriers en Algérie, est en effet la filiale locale de la nébuleuse créé par Oussama BEN LADEN à la lisière de l’Europe Occidentale avec des ramifications du Niger à l’Espagne et à la France.

Sa résidence personnelle est alors situé 5, Chemin D’Hydra, Poirsson, El Biar à Alger, un complexe d’immeuble s rattaché à l’ambassade américaine et mis a disposition des diplomates en poste sur place

En Août ou Septembre 2007 une algérienne détentrice d’un passeport allemand est invitée a participer à une fête dans l’appartement de WARREN ou de son propre aveu elle a consommé plusieurs verres whisky-coca. Il faut attendre juin 2008 pour qu’elle se présente devant le chef du détachement des Marines à l’ambassade US pour se plaindre d’avoir été droguée puis violée par WARREN lors de cette soirée.

Les faits sont transmis à Washington, qui ordonne l’ouverture d’une enquête préliminaire confidentielle par le DSS.

Le 15 septembre 2008 une algérienne résidant en Espagne se confie à Thomas F. DAUGHTON l’adjoint au chef de mission de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Elle lui indique qu’avec son mari, elle avait lié connaissance avec l’officier de la CIA lorsque celui-ci était en poste à l’ambassade US au Caire. Depuis, ils ont gardé des contacts. Mais surtout que le 17 Février 2008 lors d’une soirée chez WARREN elle aurait ressenti un malaise et aurait été violée par lui.

Le 25 septembre 2008 un agent spécial de la DSS auditionne la première victime présumée pour connaître sa version tandis qu’un autre se rend en Espagne pour recueillir officiellement les déclarations de la deuxième.

Même si il n’a pas été possible de le vérifier il parait probable que la CIA ait mené sa propre enquête interne.

Le 9 octobre 2008 l’ambassadeur américain à Alger David PEARCE demande et obtient le rappel du chef de station aux USA.

Malgré sa confidentialité les résultats de l’enquête du DSS sont révélés le 29 janvier 2009 par la chaine de télévision ABC avec forces détails .

Il convient ici de rappeler que ces révélations se déroulent quelques jours après la prestation de serment de Barack OBAMA et que le lendemain l’ambassadeur PEARCE, devait être reçu par le ministre algérien de la Défense, Abdelmalek GUENAÏZIA.

L’affaire est aujourd’hui encore devant la justice américaine mais il faut noter que si WARREN reconnait les relations consenties il nie toujours les viols.

OBAMA et le renseignement américain.


L’élection forcément historique de Barack OBAMA à la présidence de la république des USA le 4 novembre dernier va entrainer des changements de personnels au sein de toute l’administration américaine.

Il semble bien que ces changements affectent en priorité les dirigeants des services de renseignements tels que le Directeur National du Renseignement (DNI) John M. McCONNELL et le directeur de la CIA Michael V.HAYDEN .


Nommé à leurs postes par le Président BUSH, ces deux hiérarques ont le handicap supplémentaire d’avoir supervisé les affaires de torture de prisonniers jihadistes à Guantanamo mais aussi en Thaïlande, en Egypte et peut être en Pologne. Le président élu s’étant constamment opposé a ces pratiques on peut parier qu’il n’aura aucune difficultés a les remplacer.


Les spéculations dans les cercles du renseignement donne comme favori pour ces deux postes un ancien officier de la CIA parti dans le privé.

Né le 22 septembre 1955, John O. BRENNAN est entré à la CIA en 1980 en tant qu’officier traitant, après une année d’études à l’Université Américaine du Caire. Parlant couramment arabe, il est affecté, en 1981, à l’ambassade de Djeddah sous couverture de la section politique.

A son retour à Langley en 1984 il quitte la DO (Directorate of Operations) et commence une carrière météoritique dans l’analyse des mouvements terroristes moyen orientaux au sein de la DI (Directorate of Intelligence). Cette carrière le mène tour a tour à la tête de l’analyse du CTC (Centre Anti terroriste) puis responsable du briefing présidentiel de Bill CLINTON de 1994 à 1995, et enfin assistant du futur directeur de la CIA George TENET pendant un an.

Jusqu'à 1999 il est affecté à Riyad en tant que chef de station ou selon certains anciens officiers il n’auraient pas donné la pleine mesure de ses possibilités dans la traque de celui qui fera parler de lui quelque années plus tard : Oussama BEN LADEN. Pourtant George TENET dans ses mémoires affirme que BRENNAN, lors d’une rencontre à haute tension, aurait mis en fuite le responsable de la station des services iraniens en Arabie Saoudite.

C’est sans doute pour cela qu’il en fait son chef d’Etat major jusqu’en 2001 puis Directeur exécutif adjoint –N°4 de la CIA- jusqu’en 2003.

Il est ensuite successivement chef de l’éphémère TTIC puis premier directeur du NCTC jusqu’en 2005. On le retrouve en tant que conseiller du candidat Barack OBAMA pour la sécurité nationale. en mars 2008.

Son éventuel confirmation par le sénat risque d’être compliqué par son attitude laxiste en Arabie Saoudite de 96 à 99 mais aussi par le fait que de 2003 à 2005 en tant que responsable de la lutte anti terroriste il n’a pas pu ignorer les graves atteintes aux droits commises dans ce cadre. Même si dès sa démission il s’en est démarqué il a été un de ces concepteurs.

Enfin sa carrière fulgurante lié a des "parrains" politiques CLINTON, TENET et Anthony LAKE


pourrraient ne pas plaire a certains anciens de la DO voire au directeur adjoint de la CIA Stephen KAPPES.

QUELQUES PRECISIONS SUR LA REPRESENTATION DU SIS A WASHINGTON.



Un article récemment publié sur son blog -par ailleurs fort intéressant- par un apprenti historien comme moi, m’amène a formuler ici quelques précisions et corrections qu’il serait trop long et fastidieux de placer dans ses commentaires.

Je constaterait en préambule que les services anglais ont toujours eu a cœur de placer à Washington des officiers spécialisées dans des domaines intéressant leurs alliés américains au moment de cette nomination. Il en va ainsi de PHILBY, spécialiste des arcanes du contre espionnage lors de la création de la CIA.



Ses liens d’amitié avec le jeune ANGLETON futur chef du contre espionnage de la CIA en est le plus marquant exemple. On citera aussi John Debenham TAYLOR spécialiste de l’Asie nommé a Washington au plus fort de la guerre du Vietnam ou George WEBB a son retour de Téhéran en 80 au moment de la crise des otages américains en Iran. Que dire enfin de la nomination de SHIPSTER pendant la guerre en Irak, juste après avoir été contrôleur du Moyen Orient à Vauxhall Cross.


Voici selon mes recherches les représentants du SIS a Washington de 1945 à 2007. Je fais le choix, pour des raisons de sécurité évidentes, de ne pas donner l’identité de la personne nommé a ce poste en 2007.


45-49- Peter M DWYER

Etudiant à Oxford qui rejoint le SIS en 1938, il passe un an à Paris qu’il quitte à la défaite. Il est nommé chef à Panama puis responsable des affaires latino-américaines du British Security Coordination . C’est grâce à son travail après guerre en tant que représentant du SIS et du MI5 que l’espion atomique Klaus FUCHS est soupçonné et finalement arrété.


49-51- Kim PHILBY

Est il encore utile de présenter cet archétype de la traitrise ?


51-53- John Bruce LOCKHART

Contrôleur Moyen Orient de 1959 à 1963 puis Contrôleur Afrique de 1963 à 64 il est l’un des directeurs adjoints du service quand il le quitte en décembre 1965 suite à une réorganisation voulue par Dick WHITE et inspiré par le déja puissant et ambitieux Maurice OLDFIELD.


53-56- Leslie MITCHELL

Responsable d’opérations spéciales notamment en Scandinavie pendant la guerre


56-58- Maclachlan Alan Carl “MAC” SILVERWOOD-COPE

Il fut 2ème secrétaire commercial à l’ambassade de Stockholm en 1945 puis 1er secrétaire et chef de poste à Tokyo de 1953 à 1956. Il poursuivra ensuite une brillante carrière en tant que chef à Copenhague puis Buenos Aires.


58-60- John BRIANCE

Un ancien de la police anglaise en Palestine ou il luttait contre les activistes juifs, il est en poste en 1953 à Téhéran lors l’opération contre MOSSADEGH. Après Washington il sera chef de poste à Singapour.


60-64- Maurice OLDFIELD

Notamment contrôleur Asie de 1958 à 1959 il deviendra chef du MI6 en 1973 après avoir « éliminé » plusieurs adversaires au sein du service notamment LOCKHART en 65 ou PHILPOTTS en 70.


64-66- Christopher PHILPOTTS

Il fut chef à Athènes de 1953 à 1957 puis à Paris de 1957 à 62 il terminera sa carrière en 1970 comme chef du contre espionnage à Century House.


66-69- John B. DA SILVA

Chef de station à Bahrein de 1960 à 63 puis à Aden au Yemen de 63 à 66.


69-71- John Debenham TAYLOR


Cet officier très discret, ancien agent du SOE durant la 2nde guerre mondiale, est succesivement en poste en allemagne de 1947 a 50, en Thailande de 50 a 52 puis à Hanoi de 52 a 53. Il est de nouveau à Bangkok de 54 à 56 puis à Singapour de 1958 à 1960 ou il croise Maurice OLDFIELD cité plus haut. Il est chef de station à Kuala Lumpur de 1964 à 1966 puis controleur de la division Asie de 1966 à 1969.
A son départ de Washington il sera est nommé chef de la station de Paris toujours sous la couverture de conseiller d'ambassade.


71-72- John Halkett BADDELEY

Même si ses précédents postes peuvent laisser supposer une spécialisation asiatique il est intéressant de noter qu’alors qu’il est en vacances en Grèce en aout 1968 il est rappelé à Century House du fait des événements de Prague. Cela tendrait à prouver une forte implication dans les affaires est-européennes et/ou soviétiques.

C’est le premier représentant du SIS à Washington qui disparait en poste. En effet en 1972 à 52 ans il décède d’un cancer.


72-74- Alexander WALKER

C'est un spécialiste du recrutement de soviétiques qui est rappelé en urgence, en 1973, de Rome -centre anti soviétique pour le SIS depuis les années 50- pour remplacer BADDELEY.


74-77- Guy Maurice BRATT

Né le 4.4.1920; Après des études à la London University il est affecté au Royal Signals en tant que major pendant la seconde Guerre mondiale. Il rejoint le SIS en 1952. Il est posté a Berlin de 1952 à 1954 puis à Bruxelles jusqu'en 1958 sous la couverture de 2ème secrétaire. De 1962 à 1966i l est 1er secrétaire chargé des visa à Vienne et probablement chef de station. De 1970 a 1972 il est à Genève toujours en tant que chef de station puis de 1974 à 1977 à Washington en tant que conseiller et donc représentant du service aux USA. Il quitte le service en 1985 en tant que chef de division.


77-80- John H.R COLVIN


80-82- George H. WEBB (Représenté ici dans un costume traditionnel du Ghana ou il fut en poste de 1969 a 1973)

Chef de Poste à Téhéran de 79 à 80 puis directeur du Personnel et de l’administration de 82 à sa retraite en 1985


82-86- Anthony Charles Mayle DE VERE

Né le 23 janvier 1930 il rejoint le MI6 en 1963 après 11 ans dans l'administration coloniale en Afrique de l'Est. Il sera 1er secrétaire à Lusaka en Zambie de 67 à 70 puis à New York de 1972 à 74. Il devient Chef de division -impossible de savoir laquelle à ce stade- a la fin des années 70 puis est nommé en 1982 à Washington. Il est décédé le 17 septembre 2008.


86-88- Duncan STUART

Conseiller d'ambassade -et donc chef de station- à Bonn de 80 à 83 il deviendra de 1996 à 2002 conseiller du ministre des affaires étrangères pour les archives du SOE. Il remplace a ce poste une autre légende du SIS, Gervase COWELL.


88-91- John CLIBBORN


91-93- Richard DEARLOVE

Après trois années en tant que chef de poste à Genève de 87 à 90 et avant de devenir directeur des opérations de 94 à 99 puis chef du Service ce passage à Washington était obligé dans son CV.


93-95- Retour de John CLIBBORN


95-98- Robert FULTON

Contrôleur Europe de l’Est de 93 a sa nomination à Washington.


98-04- Ian Forbes McCREDIE


04-07- Michael SHIPSTER

LE S.I.S. : UNE GRANDE FAMILLE



Quand il est question de services secrets et de renseignement, le grand public a tendance a y associer en priorité James BOND le . Ce personnage de fiction crée en 1953 par Ian FLEMING lui-même ancien officier de renseignement britannique est en effet l’archétype de « l’agent secret ». Pourtant tout les professionnels du métier s’accordent à le considérer comme le plus mauvais officier de renseignement possible. Tout le monde connaît son nom, ses faiblesses (les femmes l’alcool le jeu..) et sa propension a régler tout les problèmes à coup de Walther PPK.

Le 28 mai 2008, pour le 100ème anniversaire de la naissance de FLEMING, paraissait à Londres le 36ème épisode des aventures de 007 : « DEVIL MAY CARE » écrite par Sebastian FAULKS « à la manière de Ian FLEMING » précise la couverture.


Même si on ne pas lu, On ne saurait rester indifférent &a cette couverture. La jeune personne en ombre chinoise y démontrait un vrai talent pour … attirer la lumière.

Mais quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que cette généreuse personne se nommait Tuuli SHIPSTER et surtout qu’elle était la fille d’un « diplomate anglais » .

Ce « diplomate », heureux père d'une magnifique jeune fille, est en fait Michael David SHIPSTER récent retraité du SIS (Secret Intelligence Service) ou MI6 les services de renseignements extérieurs britanniques.

Une source fiable m’affirme que c’est lui sur cette photo

Né en le 17 mars 1951 et marié à Jacquelynne MANN en 1974, il rejoint le SIS en 1977.

Après 2 ans de formation au métier d’ officier traitant et une couverture de 2eme secrétaire du FCO (Foreign and Commonwealth Office) il passe un an dans un centre de formation de l’armée aux langues étrangères à Beaconsfield. Il y étudie le russe pour son premier poste à l’étranger : Moscou.

Il y est 1er secrétaire à la section économique de l’ambassade de 1981 a 83. Il y participe probablement au traitement de la source GORDIEVSKY lors de ses rares séjours sur place. Et c’est aussi à cette époque que ses deux filles naissent (Tuuli en Finlande en 1982).

De 1983 à 1986 il est affecté à Londres probablement en tant que chef d’une section de production en relation avec les pays de l’est

De 1986 à 1989 il rejoint New Delhi ou ses objectifs sont ses collègues du KGB sur place.

De 1989 à 1990 il est chef de poste du SIS à Lusaka toujours en tant que 1er secrétaire . Il y excelle tant qu’a la fin de son séjour il est officier l'OBE (Order of the British Empire)

Puis en 1991 il rejoint Johannesburg en tant que consul chargé des affaires politiques. Il y est aussi probablement chef de la station sur place.

En 1994, en tant que conseiller FCO, il entame une période de 10 ans au QG de Century House puis Vauxhall Cross ou il est notamment Contrôleur du Moyen Orient (Chef de la Division Production du Maroc à l’Inde) puis adjoint opérationnel de Sir Richard DEARLOVE.

Un ouvrage récent de Ron SUSKIND affirme que dans le cadre de ses fonctions il aurait rencontré le chef des services irakiens -Taher Jalil HABBUSH- qu’il l’aurait tamponné (recruté) et que celui lui aurait fourni les preuves de l’absence d’armes de destruction massive dans son pays.

Ces preuves comme d’autres (déjà cités ici) auraient été impitoyablement rejetées par le gouvernement US. Notons que c'est Nigel INKSTER directeur adjoint du SIS à l'époque qui semble être une des sources de cet ouvrage, malgré ses dénégations a postériori.

En 2003 SHIPSTER est décoré du CMG pour son action dans le dossier irakien, et en 2004 il est nommé en tant que conseiller, en replacement de Ian Forbes MCCREDDIE, Chef du poste principal du SIS, à Washington.

Jusqu'à son départ de Washington et du SIS en 2006, il y assure la fameuse liaison avec les services US.

Décidément soit l’Angleterre est petite, soit le SIS est une grande famille.

Théorie et pratiques du renseignement en outre mer français.


Cabinet militaire SER et Bureaux d’études : Théorie et pratiques du renseignement en outre mer français.

En théorie…..

Crée en 1959, le cabinet militaire rattaché au services du Ministre de l’Outre Mer est un une entité particulièrement discrète. Jusqu‘a sa dissolution Par Christian ESTROSI en 2008 elle avait deux missions essentielles. D’une part la gestion et le suivi du Service Militaire Adapté (SMA) dans les DOMTOM, et d’autre part une mission de renseignement assuré par la Section d’Etudes et de Renseignement (SER) au sein de ce cabinet. Ces différents chefs sont :

67- Cne de Vaisseau Cyril HERBOUT

87 Col Jacques LANGLOIS

89 Col Henri SANDOZ

95 Col Armel LE PORT

95-98 Col puis Gal Christian VIE

98-00 Col puis Gal François BUCHWALTER (ancien chef du bureau d'études Réunion de 85 à 89)

00-06 Gal Charles FERNANDEZ

06-07 Gal Roger DUBURG

La SER était chargé de suivre au profit du Ministre des DOM, l’évolution politique économique sociale syndicale dans les DOM TOM. La SER recevait des synthèses et des notes d’informations des différents services centraux (DST, SDECE, DCRG, SM….) et les répartissait selon les besoins sur le terrain. D’autre part les bureaux d’études lui faisait remonter quotidiennement des bulletins de renseignement concernant les événements marquants dans leurs territoires. A partir de ces différents documents le chef de la SER réalisait un Bulletin de Renseignement Mensuel document classé Secret-Défense d’une soixantaine de page à diffusion très limité.

La SER pilotait et coordonnait donc les actions des bureaux d’études présents dans les territoires

On considère généralement que ces bureaux d’études étaient les représentations du SDECE puis de la DGSE dans les DOM TOM. Composés de un ou deux officiers et d’un sous officier-secrétaire, leur mission étaient de permettre aux instances responsables de l'élaboration de la politique de l'Outre-mer et à celles chargées de la mettre en œuvre, d'évaluer aux mieux la situation, en fournissant dans les meilleurs délais les informations nécessaires à la prise de décision.

Placés au sein des Cabinets des Préfets et sous sa hiérarchie directe, ils étaient chargés d'élaborer des points de situation et des synthèses sur l'actualité économique, politique et sociale du territoire. Ces synthèses s’appuyaient sur des infos reçues de Paris mais aussi des représentations locales des Services de renseignements (DDRG, Poste de Surveillance du Territoire, Détachements de la Sécurité Militaire puis Poste DPSD…).

Les chefs des bureaux d’études animaient aussi les Comités de coordination des services locaux de recherche et de sécurité, et rédigeaient le plan de recherche la bible de l'espionnage intérieur.

Enfin il semble que comme au niveau national (pour le GCR et le GIC dépendants de la DGSE) les bureaux d’études aient été responsables des centres d'écoutes téléphoniques et radioélectriques dans le ressort de leurs territoires.


Contre amiral HERBOUT

En 1967 le cabinet militaire était dirigé par le Capitaine de Vaisseau Cyril HERBOUT, la SER par le commandant Michel ANDRE assisté du Commandant MONTAGNE.

6 bureaux se répartissaient à travers le monde :

¤ Fort de France en Martinique couvrant la zone Antilles Guyane et dirigé par le Cdt LENORMAND avec l’adjudant chef FIJI comme secrétaire

¤ St Denis de la Réunion animé par le commandant CORDIER (Secrétaire : Adjudant HAMELIN) qui gardait constamment un œil sur les Seychelles et l’Ile Maurice

¤ Moroni aux Comores se projetant vers Madagascar

¤ Nouméa en Nouvelle Calédonie dont le chef, le lieutenant colonel GUYOT, était aussi compétent sur les Nouvelles Hébrides (Vanuatu depuis 1980)

¤ Papeete en Polynésie ouvert en 1964, 2 ans avant le premier essai atomique à Mururoa

¤ Djibouti avec une surveillance vers le Yémen, l’Ethiopie et la Somalie et commandé par le capitaine BERTIN et le Lt Col René CANDELIER. Ce dernier conclura sa carrière en tant que général, directeur du Renseignement au SDECE en 1979.

En 1970 le bureau Antilles Guyane du commandant DECAM laisse la place à 2 nouveaux bureaux d’études qui ouvrent à Cayenne et Pointe à Pitre. Celui est inauguré par le Capitaine Jean Pierre HEYDEL.

A l’indépendance en 1974, le bureau de Moroni est remplacé par un poste DGSE et un bureau d’études à Mayotte. En 1977 le bureau de Djibouti devient un poste DGSE.

Au début de 2007 les bureaux d’études se déclinaient ainsi :

- Bureau d'études de Guadeloupe
M. le commandant Marc (Fernand) WALLERICH infanterie, 24 ans de services

- Bureau d'études de Martinique
M. le commandant Jean-Michel PASCAL

- Bureau d'études de Guyane
M. le lieutenant-colonel Bruno MINTELLI arme blindée et cavalerie
Tel : 05 94 35 45 09

- Bureau d'études de la Réunion
M. le commandant Philippe GIANNUZZI infanterie
Secrétariat : Mme Chantal CLAIN. Tel : 0262 40 74 36

- Bureau d'études de Mayotte
M. le commandant Patrick, (Bernard) NARDIN matériel, 27 ans de services

- Bureau d'études de Polynésie française
M. le commandant Serge (André, Louis) DOUCHET train, 26 ans de services
Tél. : 46 85 72 - fax : 46 85 79

- Bureau d'études de Nouvelle-Calédonie
M. le commandant Benoît (André) LEFRANCQ, train.

…Dans la pratique.

Cette architecture apparemment tournée vers l’analyse était beaucoup plus « active ».

De l’aveu même du Secrétaire au DOM TOM en janvier 2008 « la mission de ce cabinet militaire était de faire du renseignement politique, visant les élus ou même des journalistes pour le compte du ministre. J’ai considéré que cette mission, que les renseignements généraux n’ont plus le droit d’exercer depuis plusieurs années, n’avait aucune raison d’être aujourd’hui ».

L’histoire de ces bureaux d’études et de la SER est en effet traversée par plusieurs affaires s’apparentant à des « coups tordus »

Dès sa création en 1964 le poste de Papeete chargé de coordonner les mesures de la sécurité des installations atomiques de Fangataufa et Mururoa se lance dans un renseignement tout azimuts digne de la STASI.

Les ressources financières des Eglises protestantes, les contacts étrangers des mouvements de jeunesse, les problèmes de naturalisation de la minorité chinoise, le train de vie des femmes de ménage, les projets des mouvements autonomistes tout est épluché collationné et indexé.

Chaque semaine, quelques happy few le gouverneur, le patron des sites nucléaires, le ministre de la Défense, notamment reçoivent un «bulletin de renseignements» extrêmement complet sur la vie publique et privée parfois des Polynésiens en vue, et des gens de passage.

Mais ce n'est pas tout. Le «bureau d'études» est aussi chargé de contrôler de manière très stricte l'activité des journalistes. Ainsi, en mai 1967, une équipe de la prestigieuse émission «Cinq Colonnes à la une» arrive à Papeete. Branle-bas de combat. Le «Bureau d'études» prend en main les reporters, qui interrogent plusieurs opposants aux essais. Très vite, les barbouzes s'inquiètent. Le chef du «Bureau d'études» écrit: «Les intentions du journaliste ne paraissent pas bienveillantes à l'égard de la présence française et du centre d'expérimentation nucléaire.» Conclusion: «Il serait prudent, à Paris, de censurer l'émission.» Tout simplement.****

Une part non négligeable du travail des officiers de la SER à Paris était consacrée aux contacts avec les élus ultra marins de passage à Paris. Et dans un souci de recueil de renseignement et de culture des contacts utiles il n’était pas rare que certains services leur soit rendus (des enveloppes ???).

Aux Antilles dans les années 80, les bureaux d’études sont au centre de la lutte antiterroriste. Un mouvement indépendantiste pratiquant la lutte armée est alors en plein essor en Guadeloupe et dans une moindre mesure en Martinique et en Guyane. Yves BONNET l’ancien directeur de la DST est nommé préfet de Guadeloupe en 1986 avec comme mission principale l’éradication de ce mouvement. Décrivant les organes de renseignement sur lesquelles il s’appuie dans sa tache sur place il cite notamment le Colonel BERTRAND (un pseudonyme) chef du bureau d’études à Basse Terre. Les écoutes téléphoniques sur place qui -on l’a vu- sont l’apanage de ces bureaux seront l’une des armes les plus efficaces dans cette lutte.


Dans ces même années 80-90 un autre point sensible de l’outre mer français est la Nouvelle Calédonie. Si l’on en croit cet article un peu confus il semble que Guy MASCRES le chef du Bureau d'études sur place de 1993 à 1996 (qui a fait depuis une honnête carrière) ait été chargé des négociations avec un indépendantiste emprisonné. Pour un lieutenant-colonel analyste c’est singulier !!!

Enfin en 2004 une ténébreuse affaire aux forts relents politiciens éclabousse le beureau de Basse Terre dirigé par le Commandant DE RODEZ. Des Commissions rogatoires se retrouvent on ne sait comment (enfin si, on sait) en sa possession. Le piquant de l’affaire est que le principal objectif de cette CR n’est autre que Victorin LUREL, le nouveau président socialiste du conseil régional ; Assemblée qu’il a arrachée de haute lutte à la représentante locale de l’UMP Mme MICHAUX CHEVRY. Et quand on apprend après rapide enquête que celui qui a passé ces documents juridiques (en principe confidentiels) à la préfecture n'est autre que le colonel de gendarmerie sur place on ne peut que renifler un remugle nauséabond de basse politique. Pourquoi un service d’analyse et de coordination a détenu ces documents ? Que comptait il en faire ? A ce jour ces questions restent sans réponses.

Le 9 janvier 2008 Christian ESTROSI récent Secrétaire d’Etat aux DOM TOM annonce dans Le Parisien la dissolution de toute cette structure. Dans le même temps il confirme les soupçons pesant sur ces structures, politisés, génératrice de bavures et contre productives au final. Les RG ne surveillant plus les partis politiques depuis 1995 pourquoi ces structures militaires le feraient ? Et l’on apprend alors que depuis quelques mois déjà le responsable du cabinet militaire n’assistait plus au réunion du cabinet du ministre et que son débarquement au tournant de l’année fut très bruyant.

Mais il existerait une explication plus prosaïque à cette décision.

En conclusion si l’existence de ces structures tant métropolitaines qu’ultramarines se justifiait en période de guerre froide et décolonisation, de nos il n’est plus explicable qu’une partie du territoire national soit , en matière de renseignement, géré par des fonctionnaires issus du service de contre espionnage extérieur.

Il convient enfin de noter qu’au sein de la Direction des Affaires Politiques Administratives et Financières (DATAF) du Secrétariat à l’Outre Mer une discrète Mission de la Police Nationale accueille des fonctionnaires de Police qui ont tous une expérience en DST ou en RG. Mais c’est une autre histoire…..